Solutions pour temps de crise

Octobre 2022

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(Lecture 5 mn)

 

Depuis le début de la crise du Covid-19, de nombreux secteurs de l'économie vivent une situation inédite. Celle d'une crise qui dure et épargne peu de secteurs. La filière viticole après avoir surmonté la crise de la pandémie, affronte les effets du changement climatique et les conséquences du conflit en Ukraine. La période inflationniste dans laquelle nous basculons associée à d’autres facteurs comme la tendance à la déconsommation de vins rouges d’appellation rajoute de la complexité à l’équation.

Dès lors il ne s’agit plus de gérer une crise mais une trajectoire avec des épisodes de crise pour une filière qui doit, s’adapter, développer sa résilience pour passer un cap difficile. Les solutions existent, parlons-en.

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Tout d'abord la désorganisation de la production liée à la pandémie

Le niveau des commandes de bouteilles et autres contenants en verre a chuté, perturbant l’activité des verriers qui ont stoppé un temps leur production. A cela se sont rajoutés les problèmes d’effectifs et incertitude du lendemain qui ont influé sur la capacité à produire de cette industrie.

 

Durant le Covid, certains verriers ont décidé d’abandonner la production de références non rentables. Il a fallu attendre fin 2021 pour que cette industrie retrouve son niveau de production d’avant pandémie, soit 3,2 millions de tonnes de verre par an en France. Hélas cette année, la crise ukrainienne a accentué le problème : les six usines dédiées à la production de verre blanc sont aujourd’hui fermées. « Il manque un million de bouteilles en Europe », rapporte un négociant en vin.

En parallèle les problèmes de transport

Avec une demande d'approvisionnement mondial qui ne cesse d'augmenter pendant la pandémie et un fret maritime très sollicité, la capacité d'absorber et l'organisation ne sont plus adaptés à la demande. Les effets d'augmentation des tarifs ont été immédiats et perdurent.

Le conflit en Ukraine génère une pénurie de matières premières, une hausse du prix de l'énergie...principales causes de la flambée des prix, mais c’est sans compter un inquiétant manque de disponibilité tous

matériaux confondus (cf notre article Pénurie de verre, l’apéro en danger ?  mai 2022).

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Producteurs de machines, de bouteilles, de capsules, d’étiquettes, d’emballages, de cartons, l’ensemble des professionnels est touché, tout se conjugue pour faire des achats de matières sèches un véritable casse-tête depuis plusieurs mois. Et malgré tout … les carnets de commandes sont pleins !  Le cycle infernal de la crise sanitaire est passé par là.

« Il y a eu plusieurs phénomènes. On est passé de 245 millions de bouteilles, l’année du covid, à 320 millions en 2021. Les dynamiques de ventes étaient énormes, certains ont eu peur des pénuries et tout le monde a commandé en même temps. En plus, au sortir du covid, les approvisionnements étaient chaotiques. La pénurie a fait monter les coûts et, aujourd'hui la crise énergétique. » rapporte un commercial de vins & spiritueux.

 

Les fabricants de coiffes sont particulièrement concernés. Ce produit indispensable en Champagne, composé d’un film de polyéthylène enveloppé dans plusieurs couches d’aluminium, est devenu plus cher à produire.  Et « l’aluminium, c’est de l’électricité solide » image ce, spécialiste de coiffes pour vins effervescents.

Une hausse des prix qui a également été répercutée sur la bouteille de champagne, notamment à l'étranger. Mais à priori cela n’empêchera vraisemblablement pas les expéditions de se hisser à 335 millions de bouteilles en 2022.

Et le bouchon en liège ?

L’écorce de chêne-liège provient du Portugal qui assure la production de bouchons. Pour la France, ils sont acheminés sur les sites de distribution, où ils sont marqués du nom de château ou de la signature du vin, avant de recevoir un traitement de surface et de rejoindre les sites d’embouteillage. Or, cette industrie est, elle aussi, gourmande en énergie. Et si certains ont su anticiper et couvrent de 60 à 70% de leurs besoins avec une énergie verte, les 30% restants sont sujets à la hausse : « le prix du mégawattheure s’élevait à 70 euros il y a un an. Il atteint 300 euros aujourd’hui et ne cesse de croître. » 

Enfin, selon la Fédération française du liège, la pénurie de chauffeurs et la hausse du prix du gasoil entraînent une augmentation de 20% du prix du transport terrestre, soit entre 500 et 700 euros supplémentaires pour un voyage Portugal-France.

Qu’en est-il du carton protégeant les poches hermétiques contenant les bouchons ?

Il a, lui aussi, subi deux hausses successives de + de 20% depuis 2021.  Conséquence du coût de l’énergie. « Nous réfléchissons à la manière d’améliorer nos conditionnements, sans réduire l’effet protecteur de ces emballages. » précise Jean-Marie Aracil, chargé de mission au sein de cette fédération. En dépit de ces écueils, une bonne nouvelle : même si la demande est soutenue, la disponibilité sera au rendez-vous car la filière a sécurisé la production de chênes lièges pour le siècle à venir.

Mais elle est vive, en revanche, sur la disponibilité d’un tout petit élément de l’emballage relatif aux vins effervescents : le muselet ! ce fil de fer qui coiffe le bouchon des bouteilles de champagne, crémants, mousseux, cidre, voire certaines bières. Les délais d’approvisionnements s’allongent pour ce petit élément pénalisé par le prix du métal. Technologia JSC, le fabricant d’emballages pour l’alimentaire, a en effet vu son usine ukrainienne de production de muselets bombardée dès les premiers jours du conflit.

« Aujourd’hui, il n’y a plus de question de prix dans les approvisionnements de matières sèches. La seule question est : “Est-ce que nous allons pouvoir être livrés” ? », regrette un négociant.

Alors que les vendanges-vinifications s’achèvent la plupart des exploitants ont su faire. Certes les prix augmentent fortement pour le consommateur en bout de chaîne, mais nous nous en doutions.

Cependant tout le défi pour la filière vin est de se projeter vers l’avenir. Alors comment poursuivre ?

Trouver ce que l’on ne cherchait pas

La capacité d’adaptation des acteurs de la filière est importante, avec au rendez-vous une bonne dose de sérendipité, dont les découvertes, fruits du hasard ont constitué une importante source d’innovation. Car en situation d’urgence nous trouvons des solutions rapides venant bien souvent du terrain. Il s’agit de trouver des solutions par de multiples “bricolages” qui peuvent s’avérer être pertinents. L’innovation dite « ordinaire » offre une réponse immédiate. 

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Mais l’innovation c’est aussi se mettre en posture de penser que tout est toujours possible créant une énergie qui s’inscrit dans la durée. Les domaines viticoles et les caves coopératives doivent par conséquent réinventer leurs modes de fonctionnement et de coordination.

Elles ont développé par exemple la notion de distanciel et Ixarys a su les accompagner dans cette période inédite en maintenant le contact avec ses clients, sans interruption de missions, de travaux, ou de formations et a poursuivi son accompagnement en utilisant tous les outils digitaux et de visio pour des interventions efficaces et adaptées à ce contexte. 

 

Innover pour trouver des solutions opérationnelles durables

La réponse des exploitants, caves coopératives a été, d’une part de stabiliser leur chaine de production quand cela était possible et d’autre part de développer l’innovation ordinaire pour s’adapter. Ils ont également eu recours à des modes de fonctionnement différents en se lançant dans un processus de transformation digitale ou en faisant appel à des outils et des solutions logicielles plus adaptés à leur métier.

Ixarys a accompagné ses clients tout au long de ce processus de transformation et d’acquisition, de formation sur les solutions logicielles adaptées au monde viticole, de transfert et sécurisation des données, de dématérialisation des factures, de mise en place d’une GED* ….. En auditant les besoins de ses clients, en proposant les outils adaptés pour une traçabilité de la vigne à la bouteille, les solutions de dernière génération, simple et ludique, ont su s’imposer pour poursuivre une activité « ballotée ».

 

Pour maîtriser les coûts des matières sèches, et gérer toutes ces composantes de manière automatisée Ixarys a mis au point un module spécifique TracingProd®, dans sa solution logicielle TracingGest®.  Il couvre notamment 5 points qui optimisent votre gestion et vous rendent la vie plus facile :

  1. Tracing Prod® permet danticiper les quantités de matières sèches  sur l’année pour la mise en bouteille et bib de vos productions
  2.  TracingProd® facilite la gestion des commandes, des stocks et la réception des matières sèches
  3. TracingProd® permet de planifier au plus près les productions de bouteilles et la création des révisions de lots avec une participation, ainsi on peut produire : par anticipation (stocks communs), ou à la commande client. Et les calculs de matières sèches se font automatiquement.
  4. TracingProd® délivre une visualisation du planning pour les semaines et les mois à venir, permettant à souhait de déplacer, réorganiser la production par rapport aux contraintes des embouteillages ou de la chaine d’embouteillage
  5.  Dans une période de tension sur les prix et de valse des étiquettes, TracingProd® permet de calculer automatiquement les majorations des prix de revient en fonction du changement de paramètres 

 

 

Simple complet et efficace TracingProd® est totalement dédié au monde viticole et répond à la gestion des matières sèches dans un contexte de tension inflationniste. Ixarys, concepteur de logiciels dédiés à la vigne et prestataire de services est certifié Qualiopi pour son activité formation

Contactez-nous ➡️ www.ixarys.fr

* Gestion Électronique des Documents